Les Zed, famille nomade digitale

 

Cette semaine, je vous fais rencontrer la famille LesZed, famille nomade digitale, qui a bien voulu répondre à une petite interview afin de nous faire partager leur mode de vie!

 

Ils ont élu domicile pendant quelques mois dans le parc naturel du Pilat (un bon choix! D'ailleurs, si vous souhaitez découvrir ce parc qui est aussi notre lieu de vie chez Marmots en Vadrouille, c'est par là) avant de repartir sur les routes de France et d'Europe!

 

LesZed: une famille nomade digitale

Pouvez vous vous présenter?

Nous sommes trois dans la famille LesZed : Max, le papa (35 ans), Clem, la maman (37 ans) et Chloé, la fille (6 ans).

Nous sommes originaires de Lyon et avons toujours beaucoup voyagé. Chloé est même née à Barcelone durant une période d’expatriation ! Cela fait 4 ans que nous sommes devenus nomades (depuis mai 2014). Nous nous sommes réimplantés depuis peu dans le parc naturel du Pilat, histoire de souffler un peu. Aujourd'hui, nous réfléchissons à la poursuite de ce mode de vie. Réflexion à suivre sur notre blog!

 

Au début de notre vie nomade, nous empruntions uniquement les transports en commun pour nous déplacer d’un lieu de vie temporaire à un autre. Puis, nous avons finalement racheté une voiture pour plus de souplesse. Pour nous loger, jusqu'à ce printemps, nous louions des locations saisonnières, que ce soit pour de courtes ou de longues périodes. Nous avons également testé des hébergements alternatifs comme la tiny house.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir nomade?

Nous avons toujours aimé voyager et nous avons adoré notre période d’expatriation en Espagne. Entre-temps, nous nous sommes mariés à l’île Maurice et nous avons eu notre fille à Barcelone, nous sommes donc liés au voyage. Mais cela vient aussi du fait que nos aspirations et notre vision sur la vie ont énormément évolué ces derniers temps, avec la volonté de partager des choses fortes en famille, et sortir de la routine métro-boulot-dodo avant qu’on soit trop vieux pour profiter.

 

Max a aussi l’avantage d’être entrepreneur web, et de pouvoir travailler à n’importe quel endroit du globe, tant qu’il y a une connexion Internet... En synthèse, c’est donc l'envie de trouver un juste équilibre entre vie professionnelle (générer un revenu de base), vie personnelle (vivre de nouvelles expériences en famille), et passion (du voyage).

Comment conciliez vous travail et vie nomade?

La question de l’argent nous a souvent été posée. En résumé, le voyage doit s’autofinancer pour ne pas puiser dans nos économies. En effet, l’objectif est que ce projet ne nous coûte pas plus que nos revenus mensuels (et c’est pour cela que Max continue de travailler en parallèle). C’est aussi pour cette raison que nous avons choisi de voyager « lentement » : cela permet d’une part de profiter du pays, mais aussi de laisser du temps pour bosser.

 

Nous avons aussi baissé notre train de vie en réduisant (ou supprimant) plusieurs postes de dépenses (et de besoins). Ce phénomène est encore plus prononcé avec le voyage qui nous pousse vers le minimalisme. L’autre avantage de cette liberté est de pouvoir choisir les périodes aux meilleurs prix (on évite les hautes saisons), et de prendre l’avion le jour le moins cher. Nous privilégions les locations meublées (appartements ou maisons). On peut préparer les repas sur place, et c’est plus facile de négocier des prix intéressants sur de longues périodes. Au final, ça coûte beaucoup moins cher que l’hôtel.

Et du côté de votre fille?

Notre fille a pris réellement conscience de notre aventure à l’approche de ses 4 ans. Cela se remarque lors de nos conversations avec elle, mais aussi par son approche vis-à-vis des autres enfants. Dès que nous arrivons dans un nouveau parc de jeu, elle nous demande de lui rappeler comment on dit "bonjour" ou "comment tu t’appelles" dans la langue du pays. Et finalement pour elle, bouger est devenu un peu comme un jeu (ou une routine) : elle nous demande ainsi régulièrement "quand est-ce qu’on change de maison" ? Mais elle apprécie aussi nos périodes semi-sédentaires (plusieurs mois au même endroit); l’occasion pour elle d’aller à l’école, se faire des copains, s’investir dans des activités de groupes..

 

Pour l’école certaines familles nomades en profitent pour passer en 100% homeschooling (ou travel schooling), mais cela n’était pas notre volonté première. Nous pensons effectivement que le système scolaire, même s’il a ses limites, a une importance certaine. Nous tentons ainsi de trouver un équilibre entre école et apprentissage à l’extérieur. C’est ainsi que l'année scolaire de notre fille est souvent raccourcie pour laisser plus de place aux voyages et à un apprentissage alternatif

 

Côté loisirs, nous allons quotidiennement dans des parcs de jeux pour que Chloé puisse se défouler et rencontrer d’autres enfants. Nous faisons énormément de randonnée (nous avons la chance d’avoir une enfant qui adore marcher et découvrir la nature). Nous essayons toujours de trouver un compromis entre les sorties des adultes (plutôt musée, architectural, découverte d’un site et/ou d’une ville) et les envies de notre fille (parc de jeux, animaux, parc d’attractions, rencontres).

 

Chloé est « baignée » dans ce mode de vie depuis ses 2 ans 1/2, donc autant dire qu’elle est très flexible! Lors de nos périodes semi-sédentaires, Chloé profite pleinement de la joie d’être en collectivité et de voir ses copains et copines (cela fait maintenant la 3ème année que nous revenons au même endroit pour les périodes de scolarité afin que notre fille puisse garder des liens (et nous aussi)). Lors de nos périodes voyages, elle est ravie de partir découvrir une nouvelle maison et des nouveaux copains (elle est très fière d’avoir des copains dans d’autres pays. Nous essayons de garder au maximum contact).

 

Quelle est votre logistique?

Clem a un problème de santé qui nécessite des soins et un suivi régulier ainsi que de la rééducation, nous avons l’obligation de nous reposer en France quelques mois dans l’année. Généralement nous faisons 5-6 mois dans le même logement et au même endroit.

 

Ce qui permet également à Max de pouvoir faire de grosses sessions travail, à Chloé d’aller à l’école pendant que Clem de s’occupe de sa santé. Et en général, nous profitons de cette période aussi pour faire le plein des batteries au niveau famille et amis, s’accorder du temps chacun pour soi (plus facile à ce moment là qu’en voyage).

Quels voyages avez vous pu réaliser grâce à ce mode de vie?

Nous avons beaucoup bougé en France (nous avons fait plusieurs voyages dans le sud, en Auvergne, en Ardèche, en Bretagne, en Normandie, dans la Somme, dans la Vienne, dans la Loire, en Camargue, dans le Lubéron...).

Nous avons également bougé en Europe: Prague, Londres, Amsterdam, Porto, Andalousie, Italie du Nord, Espagne, Toscane... Nous sommes restés en Europe pour l’instant, mais nous espérons pouvoir bientôt aller plus loin.

Quel est le plus gros avantage de ce mode de vie?

Pour nous, le principal avantage de ce mode vie est la liberté géographique. Cela nous permet d’avoir accès à une diversité incroyable, que ce soit en termes de paysages, mais aussi de personnes rencontrées. Les expériences personnelles et familiales sont très enrichissantes, et nos liens familiaux encore plus soudés.

Et du côté des inconvénients?

Ce mode de vie crée bien évidemment un certain éloignement avec le reste de la famille ou les amis initiaux. Mais c’est parfois pour mieux se retrouver …

Ne plus avoir son propre chez-soi peut aussi parfois être frustrant ou inconfortable : Clem qui adore cuisiner est parfois frustrée face au manque d’ustensiles des locations (on a souvent des fours, mais aucun plat compatible).

La qualité de la literie est toujours très variable selon les logements, et quand on a certains soucis de santé, cela peut vite devenir assez gênant.

Nous avons souvenir d'une fois où nous sommes restés plusieurs mois dans une maison avec un grand jardin de 1500m2, mais sans aucune tondeuse à disposition pour l’entretenir...

Avez vous des conseils à donner à ceux qui hésitent encore?

On a qu’une seule vie alors il ne faut pas attendre et foncer! Et sinon, il ne faut pas avoir peur de créer l’opportunité ;)

 

Un grand merci à Max et Clem qui ont joué le jeu de l'interview! Et si vous souhaitez les retrouver, c'est par là:

Sur leur blog

Sur Youtube

(Max réalise des vidéos magnifiques!)

Sur Facebook

Sur Instagram


 

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